[GC] Bio Hazard 4 [2005]

Genre: Survival-Horror
Année: 2005
Editeur: Capcom

Et voila que Shinji Mikami, comme tout bon genie qu'on trouve dans un studio genial japonais, remet le couvert avec un nouveau Resident Evil plus immersif encore, et doté d'un nouveau systeme de jeu beaucoup plus flexible, et moins penible. Un systeme qui plait a tel point que le prochain opus, mettant en scene le grand Chris, qui a pas mal changé d'ailleurs, reprendra ce systeme.

Ca y'est, enfin, il est la. Avec un peu d'apréhension, on offre a la console le cd de jeu pour qu'elle l'enfourne. Trop pressé de se faire peur, on zappe la video d'intro. Joli ecran-titre au passage. Et voila l'intro... On peut se rendre compte des le depart a quel point le jeu est beau et bien foutu. Leon a une classe a en faire s'evanouir n'importe quel pretentieux un peu trop sur de lui, et, disons le clairement, il est beau. Passé du roux dans Resident Evil 2 au blond, finalement, ca lui va bien. Veste en cuir, pull limite moulant les muscles noir, jean noir, et regard determiné, sur de lui et blasé a la fois.
Et puis, deux cretins de flics locaux, qui vannent un peu Leon, qui leur rend bien la pareille. On en sourit, c'est bien la seule fois dans le jeu. "Je suppose que vous etes venus m'aider et que vous n'etes pas la pour faire un feu de camp ce soir avec moi... Quoi que..." Souvenez vous en bien, c'est la derniere fois que vous souriez dans ce jeu. Au contraire, la voiture des trois hommes s'arrete, et l'un d'eux va soulager une envie pressante. Une brume froide commence a l'envelloper, et un peu stressé, il rentre dans la voiture. Rien ne semble anormal a vrai dire. On est sur le point de jouer a un Resident Evil, on sait tres bien ce qui nous attend.
Enfin, la voiture arrive a destination. Le regard scotché sur Leon, celui ci annonce qu'il va aller jeter un coup d'oeil dans le village proche. Quelques pas a travers la nature, les arbres completement morts et les charmants corbeaux de cette belle bourgade espagnole, et vous etes arrivés dans une maison. Hésitant, le flingue a la main, Leon va interroger l'homme se trouvant au fond. Celui ci se retourne, et tente de hacher menu notre beau blond, qui se defend. Premiers coups de feu. C'est quelque chose a retenir, quand meme, au vu de tout ce qu'on va tirer jusqu'a la fin.
Alors, les ennuis commencent. Les deux potes policiers y passent. Et Leon est desormais seul. C'est alors que commence l'investigation dans le jeu, la recherche et les attaques d'ennemis. Non, ce ne sont plus des zombies. Ils en ont juste les capacités. Ils sont plus nombreux, plus intelligents, rapides et puissants, mais qu'a cela ne tienne, Kennedy s'est bien entrainé ces dernieres années et est pret. Le flingue a la main, on degomme ce qui vient. Et, excité en regardant dans l'inventaire, on trouve un fusil a pompe! Non, non. Il faut se retenir de s'en servir, c'est trop tot, car cette arme est plutot persuasive, dira t-on...
Le systeme de jeu a changé: Deja, il fait jour. Et on n'est plus cloisonnés dans dans un lieu, des pieces, des couloirs. Plus de porte ultra stressante qui s'ouvre sur un fond noir, pretextant par la meme occasion un court temps de chargement. Les zones sont beaucoup plus grandes, et on s'y perd meme parfois. La camera, postée au dessus de l'epaule droite de Leon, ne nous montre pas grand chose d'autre de lui que sa tete, ses bras, et un morceau de buste. Petite reflexion de Mikami qui consisterait a dire que quoi qu'il arrive, le personnage n'est pas important et il ne faut pas se laisser seduire par lui? Peut etre. Mais de toute maniere, c'est trop tard, il est impossible de ne pas deja etre sous le charme de ce grand gaillard courageux. Pendant un petit temps d'adaptation, on ira meme jusqu'a tenter de voir a tout prix son visage, mais c'est impossible.
Au niveau du gameplay, on peut dire adieu a la peur a environ 70%. Le jeu passe au stressant, on sursaute juste de temps en temps quand un ennemi arrive par derriere, et on se laisse prendre par les decors magnifiques, quoi qu'un peu terne car tous basés sur des teintes de marron et de noir, couleurs de nature mourrant en somme. Mais cela n'enleve rien au charme relatif du jeu. Parce qu'en plus d'etre beau, l'atmosphere sonore en remet une couche. Entre les jurons des espagnols vociférés, les "LORD... SADLEEEER...." lors de leur mort, les bruits de pas, de monstres, et meme la bande son magnifique, tantot stressante et oppressante, tantot douce et presque suspicieusement trop belles et calmantes... On peut vraiment dire que c'est du tout bon.

Bien sur, ceci ne revele que les emotions recues lors des premieres heures de jeu. Mais ce jeu en question ne donne pas l'impression qu'il va s'essoufler et lasser, au contraire. Une impression bizarre de se dire "Putain, y'a deux cd quand meme... C'est long..." a la rigueur, mais pas plus. A peine un peu linéaire et toujours assez rigide malgré les excellents efforts de Capcom, Resident Evil 4 se veut le renouveau de la serie qui a quelque peu stagné les années auparavant, car meme avec un nouveau Code Veronica, meme avec un magnifique et beaucoup plus terrifiant Remake du premier episode egalement GameCube, la serie avait besoin d'un renouveau, enfin. Et elle l'a, et avec brio. Pour ceux qui n'auraient pas encore essayé cette perle, je vous le conseille. Que ce soit le shoot, l'exploration, ou encore un héros super bien foutu, le jeu vous plaira sans doute.

RE4 reste un monument du jeux vidéo malgré ces quelques défauts qu'on ne trouvais pas dans les premiers épisodes.

Dommage que le 5 n'est l'air du même niveau...